L'Histoire:
1918, capitulation de l'Allemagne, mais pas seulement.
L'Empire Ottoman, un des plus puissant du monde, qui aura fait trembler
l'Europe durant des siècles, s'écroule. Et si un Etat Turque demeure,
c'en est fini du
Sultanat et la famille princière ottomane se retrouve condamnée à
l'exil.
Dans
ce contexte on suit les tribulations de Selma, fille de Sultane,
elle même princesse. De son enfance dorée dans les palais
d'Istanbul, à sa fuite à Paris en passant par son apprentissage au Liban
et son mariage en Inde.
L'auteure s'attache tant aux interrogations supposées d'une jeune femme
des années folles et de haute naissance, qu'à la trame historique qui pèse terriblement sur celle qui deviendra sa mère.
Style:
l'écriture est particulièrement bien maîtrisée et efficace. Le
vocabulaire employé est riche et dépaysant sans toutefois tomber dans
l'excès du détail "couleur locale". On sent derrière la plume
la maîtrise des classiques de la narration: une poignée de suspens,
une pincée de description et un soupçon de dialogue.
Le
seul reproche que je puisse faire sur la forme concerne une tendance à
l'exagération dramatique du personnage de Selma. L'auteur, sa fille
donc, semble chercher à tout prix l'empathie du lecteur vis à vis de sa
mère, du coup il lui arrive parfois d'en faire en peu
trop.
L'avis des
Gobs:
J'ai
longtemps hésité avant de lire cet ouvrage, l'histoire d'une
princesse morte si jeune ne me tentait pas plus que ça. Une
princesse ça ne meure pas, ou alors très vieille après avoir été très
heureuse. Et bien j'avais tort, ce livre est un délice, une pêche
melba en plein désert un jour où on a soif et faim. Depuis L'enchanteresse de Florence, dont je vous
parlerai plus tard, je n'avais rien trouvé à me mettre sous les yeux. Je n'ai pas regretté d'avoir tourné la première page.
Outre
l'intérêt littéraire de l'œuvre, la vie de la princesse et tout
bonnement "romanesque" au sens premier du terme, ce livre a l'avantage
de nous présenter un pan de notre histoire, rabâché depuis
le primaire, du point de vue d'un ressortissant d'un pays vaincu. Et
l'on prend conscience à quel point l'adage selon lequel l'histoire est
écrite par les vainqueurs est
vrai.
En bref à lire!
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